209 collectivités de la MRC de Montmagny
aux Îles-de-la-Madeleine
Des projets par les communautés de l’Est-du-Québec
Ses gisements de vent de première qualité et ses grands espaces font de l’Est-du-Québec une région propice au développement de l’énergie renouvelable.
À propos de l’Alliance de l’énergie de l’Est
209 collectivités, de la MRC de Montmagny aux Îles-de-la-Madeleine, regroupant 16 MRC et la
Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk :
l’Alliance de l’énergie de l’Est, un catalyseur d’innovations par les communautés
pour un avenir énergétique durable.
À propos de la transition énergétique
L’Alliance de l’énergie de l’Est : partenaire de la transition énergétique
Le mandat général de l’Alliance est de développer et d’exploiter des projets de production d’électricité par le biais de toutes sources d’énergies renouvelables dans l’Est-du-Québec sous la forme de partenariats égalitaires au profit de ses membres.
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Foire aux questions
Réponses à vos questions
De qui est formée l’Alliance de l’énergie de l’Est?
L’Alliance de l’énergie de l’Est est un partenariat communautaire formé de deux régies intermunicipales, soit la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent qui regroupe 8 MRC et la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, et la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine qui regroupe 5 MRC et la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine. Les MRC de L’Islet et de Montmagny, situées à l’ouest de la région administrative du Bas-Saint-Laurent, se sont jointes à l’initiative.
Les partenaires communautaires :
- la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent : 60 %;
- la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 30 %;
- la MRC de L’Islet : 5 %;
- la MRC de Montmagny : 5 %.
Quel est le rôle de l’Alliance au sein des parcs éoliens?
L’Alliance joue un rôle d’actionnaire au sein des parcs éoliens développés sur son territoire sans se substituer aux rôles et responsabilités des MRC en matière d’aménagement du territoire. Les MRC sont autonomes et indépendantes à l’égard de cette compétence.
Concrètement, l’Alliance participe à assurer le bon fonctionnement des diverses sociétés de projet liées aux parcs éoliens dans lesquels les partenaires communautaires investissent et redistribue les profits réalisés à ces mêmes partenaires.
Quelle structure d’investissement constitue l’Alliance?
L’Alliance permet de fédérer le pouvoir d’emprunt de 16 MRC et de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk. Cela permet aux communautés membres de l’Alliance de profiter des revenus de multiples projets, limitant ainsi les risques liés à dépendre d’un seul projet.
Typiquement, le financement d’un projet éolien est segmenté en deux composantes : des fonds propres que les partenaires injectent aux projets et une créance prioritaire qui est généralement obtenue d’une grande institution financière. Les fonds propres forment l’investissement des partenaires. Du côté de l’Alliance, ces fonds propres sont acquis par le biais de règlements d’emprunts municipaux.
L’investissement se fait par le biais d’une société de projet généralement contrôlée à 50 % par l’Alliance. Les fonds propres de l’Alliance sont engagés graduellement et seulement à partir du moment où un contrat d’approvisionnement en électricité (CAÉ) est signé avec Hydro Québec. Avant la signature du CAÉ, l’ensemble des investissements sont réalisés par le partenaire privé et aucun fonds propre de l’Alliance n’est engagé. La vaste majorité des fonds propres (plus de 95 %) sont déboursés à partir du début de la construction une fois l’ensemble des permis obtenus.
L’approche de l’Alliance vise à limiter au maximum les risques encourus par les communautés membres dans leurs démarches d’investissement en énergie renouvelable.
Selon quel mécanisme sont répartis les bénéfices dégagés de l’opération des divers actifs énergétiques de l’Alliance?
La mécanique de distribution des profits de l’Alliance est directement liée à la structure de son partenariat. En clair, les profits nets au sein de l’Alliance sont répartis en totalité selon la participation des partenaires communautaires. Par exemple, pour chaque tranche de 100 $ de profit, les fonds seraient redistribués de la façon suivante :
- la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent : 60 $;
- la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 30 $;
- la MRC de L’Islet : 5 $;
- la MRC de Montmagny : 5 $.
Après avoir distribué les fonds aux partenaires communautaires, l’Alliance n’intervient pas dans la gestion de ces flux monétaires. Toutefois, notons que les fonds transférés aux partenaires communautaires servent prioritairement au remboursement de leurs règlements d’emprunt ayant servi à financer leurs mises de fonds au sein de l’Alliance. Après avoir honoré leurs obligations financières à l’égard des règlements d’emprunt et contribué au fonctionnement de leur organisation, les fonds nets sont alors disponibles pour être distribués auprès des membres constituant le partenaire communautaire selon les modalités qui lui sont propres.
Quelle est la structure juridique de l’Alliance de l’énergie de l’Est?
L’Alliance de l’énergie de l’Est est constituée sous la forme d’une société en commandite, un véhicule très utilisé pour différents partenariats, notamment ceux présents dans la production d’énergie au Québec. La société en commandite a les particularités suivantes :
- une société par action, qu’on appelle le commandité, gère la société;
- les associés, communément appelés partenaires, fournissent le capital requis par la société pour mener à bien ses projets.
Le commandité est gouverné par un conseil d’administration nommé par les actionnaires de celui-ci.
Dans le cas de l’Alliance de l’énergie de l’Est s.e.c., les partenaires sont les 4 partenaires communautaires ci-dessous selon les proportions indiquées :
- la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent : 60 %;
- la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 30 %;
- la MRC de L’Islet : 5 %;
- la MRC de Montmagny : 5 %.
L’Alliance de l’énergie de l’Est s.a. est le seul commandité de l’Alliance de l’énergie de l’Est s.e.c. et les actionnaires du commandité sont les mêmes que les partenaires communautaires :
- la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent : 60 %;
- la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 30 %;
- la MRC de L’Islet : 5 %;
- la MRC de Montmagny : 5 %.
Comment sont choisis ou désignés les administratrices et administrateurs afin d’être membres du conseil d’administration de l’Alliance?
Le conseil d’administration de l’Alliance est formé de 17 administratrices et administrateurs nommés par les actionnaires de l’Alliance de l’énergie de l’Est s.a. Ainsi, 9 administratrices et administrateurs sont nommés par la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent parmi les membres de son conseil d’administration, 6 administratrices et administrateurs sont nommés par la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine parmi les membres de son conseil d’administration, une administratrice ou un administrateur est nommé par la MRC de Montmagny parmi les membres de son conseil et une administratrice ou un administrateur est nommé par la MRC de L’Islet parmi les membres de son conseil.
Comment s'est formée l’Alliance?
L’Alliance est le résultat de plusieurs années de concertation régionale sur l’utilisation du territoire à des fins de production d’énergie renouvelable qui ont mené à l’exécution d’une entente entre les partenaires communautaires suivants :
- la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent;
- la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine;
- la MRC de L’Islet;
- la MRC de Montmagny.
L’adhésion des partenaires communautaires à l’Alliance s’est faite par le biais de résolutions adoptées par chaque partenaire communautaire lors d’une séance publique de son conseil.
Concrètement, l’Alliance est une initiative par laquelle les partenaires communautaires agissent de façon concertée, conformément aux différentes lois et règlements encadrant le monde municipal au Québec, dans le but d’exploiter seule ou avec toute personne une ou des entreprises qui produisent de l’électricité provenant de toutes sources d’énergies renouvelables et ces entreprises peuvent également exercer toutes activités de stockage accessoires à leurs activités de production.
Durant combien de temps les parcs éoliens créeront-ils des revenus?
Les parcs éoliens les plus récents de l’Alliance fourniront des revenus pendant 30 ans à ses communautés membres. Cela correspond à la durée des contrats d’approvisionnement en électricité (CAÉ) signés au cours des dernières années avec Hydro‑Québec.
Quel est le rôle des partenaires privés dans les projets éoliens de l’Alliance?
Les partenaires privés sont responsables du développement, de la construction et de l’opération des projets. L’Alliance coopère au développement, au financement des projets ainsi qu’au suivi des opérations des divers projets
Quel est le niveau sonore des projets éoliens de l’Alliance?
Tous les projets de l’Alliance sont soumis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement souvent connue sous le nom de « processus du BAPE » (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement) au cours de laquelle une étude d’impact sur l’environnement est réalisée et analysée par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). L’étude d’impact comprend une évaluation de l’impact sonore du projet basée sur une modélisation détaillée de bruit et une étude du climat sonore existant. Ce processus permet de s’assurer qu’une distance appropriée entre les éoliennes et les résidences est respectée en garantissant un niveau sonore inférieur à 40 dBA (équivalent d’un environnement extérieur calme la nuit) aux murs extérieurs de chacune des résidences de la zone de projet.
De plus, les 16 MRC membres de l’Alliance ont adopté divers règlements de contrôle intérimaires ou ont modifié leurs schémas d’aménagement pour encadrer l’implantation d’éoliennes sur leurs territoires respectifs. Ces règlements visent à s’assurer, entre autres, d’une distance minimale avec les résidences, sans égard aux résultats des modélisations de bruit. Ces dispositions sont généralement mises en place pour des considérations visuelles et sonores.
Nous vous invitons à consulter la réglementation en place pour votre MRC en consultant son site internet ou en vous adressant à votre service d’aménagement du territoire.
Quelles mesures sont entreprises pour protéger les productions agricoles, la faune et la flore dans le cadre de projets éoliens?
L’énergie éolienne est une des composantes essentielles de la stratégie climatique québécoise, ce qui est généralement bénéfique aux efforts de conservation de la nature ou de préservation de notre production agricole.
Les éoliennes occupent une fraction des terrains sur lesquels elles sont déployées (moins de 1 %). De ce fait, elles peuvent être installées en harmonie avec la majorité des usages existants liés aux divers territoires d’implantation (foresterie, acériculture, agriculture, élevage, etc.) et en limitant grandement les impacts sur la faune et la flore.
Pour ce qui a trait à la faune et la flore, tous les projets de l’Alliance sont soumis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement au cours de laquelle une étude d’impact sur l’environnement est réalisée et analysée par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). L’étude d’impact d’un projet donné doit démontrer qu’une évaluation complète des impacts sur la faune et la flore a été effectuée et proposer des mesures d’atténuation visant à éliminer ou amoindrir ces impacts. Ces évaluations sont basées sur des inventaires exhaustifs effectués par des biologistes et d’autres spécialistes de l’environnement. Toutes ces études sont encadrées et revues par différents ministères provinciaux et fédéraux, dont le MELCCFP et Environnement et Changements climatiques Canada.
Finalement, les permis nécessaires à la construction des projets ne sont délivrés que si les mesures proposées par le projet pour atténuer son impact sur la faune et la flore sont jugées satisfaisantes par les parties prenantes engagées tout au long du processus du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Il est important de mentionner que le processus du BAPE inclut la possibilité de consultations publiques et que la documentation soumise par les projets est disponible publiquement, et ce, à toutes les étapes d’évaluation des projets.
Sur quels types de territoires sont situés les parcs éoliens de l’Alliance?
Les parcs éoliens de l’Alliance se déploient principalement sur des territoires forestiers en terres publiques et certains sont localisés sur des territoires agricoles ou agroforestiers. À ce sujet, l’Union des producteurs agricoles (UPA) et Hydro‑Québec ont convenu d’un cadre de référence concernant le développement de l’énergie éolienne sur le territoire agricole. Le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier établit diverses bonnes pratiques, procédures, méthodes de compensation et autres éléments visant à minimiser les impacts du développement, de l’exploitation et du démantèlement des parcs éoliens sur le territoire agricole au Québec. Hydro‑Québec exige que les soumissionnaires à ses appels d’offres éoliens s’engagent officiellement à respecter ce cadre de référence. De ce fait, tous les partenaires privés de l’Alliance se sont engagés envers ce cadre de référence. D’un point de vue réglementaire, le projet doit obtenir l’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) en plus d’être soumis au processus du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Finalement, l’étude d’impact d’un projet doit également démontrer qu’une analyse de l’impact sur les activités agricoles a été effectuée et que des mesures d’atténuation ont été réfléchies. De ce fait, les enjeux agricoles sont également traités lors du processus du BAPE, offrant ainsi une protection additionnelle aux activités agricoles ayant lieu dans la zone des projets éoliens.
Quelle est la démarche pour obtenir l’acceptabilité sociale dans le contexte d’un projet éolien?
C’est une question complexe qui n’a pas de réponse unique puisque chaque site a ses particularités liées aux usages du territoire, aux sensibilités particulières de la population, à sa densité d’habitants ou à des enjeux fauniques et floristiques.
Le gouvernement du Québec établit les processus législatifs et règlementaires en se basant sur la définition suivante de l’acceptabilité sociale, dont on peut citer ici un extrait :
« L’acceptabilité sociale est le résultat d’un jugement collectif, d’une opinion collective, à l’égard d’un projet, d’un plan ou d’une politique.
Ce jugement peut être positif ou négatif et n’est jamais figé dans le temps. Il concerne toutes les échelles territoriales – locale, régionale ou nationale. »
Puisque l’acceptabilité sociale est un concept complexe qui ne se quantifie pas, on vise, à travers de multiples étapes durant lesquelles peuvent s’exprimer les citoyennes et citoyens ainsi que les parties prenantes, à faire émerger un consensus autour du déploiement d’un projet.
Pour commencer, l’Alliance offre une partie de la réponse à la question puisqu’elle vise à maximiser les retombées économiques des projets qu’elle codéveloppe en assurant une redistribution juste et équitable des bénéfices qui en sont tirés à l’ensemble de la population du territoire qu’elle dessert. Cette approche est un élément important de l’acceptabilité sociale des projets puisqu’elle évite la création de conflits entre les municipalités autour de la redistribution des revenus et assure que la population touche une part importante des bénéfices réalisés par l’opération des parcs éoliens déployés sur le territoire. D’autant plus que l’Alliance ne se substitue pas à ses membres lorsqu’il est question d’aménagement du territoire ou d’allocation des fonds reçus, ces derniers restent autonomes et indépendants dans leurs décisions de zonage, d’aménagement et d’utilisation des fonds.
Ensuite, si on s’intéresse aux multiples étapes au cours desquelles on peut faire émerger l’acceptabilité sociale, il convient de mentionner que tous les projets de l’Alliance sont soumis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement au cours de laquelle une étude d’impact sur l’environnement est réalisée et analysée par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Si le projet est développé en tout ou en partie sur des territoires agricoles, une autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) est également requise. Tout projet doit démontrer qu’il respecte les orientations et les règlements d’aménagement et de zonage des MRC et des municipalités qui les accueillent, en plus de devoir obtenir les permis de construction requis des municipalités et des MRC sur les territoires sur lesquels ils se déploient. Finalement, si le projet est développé sur des terres privées, les bonnes pratiques à adopter et le régime de compensation envers les propriétaires sont soumis à un encadrement mis en place par l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) et Hydro‑Québec, soit le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier. Cet ensemble offre de multiples occasions aux citoyennes et citoyens ainsi qu’aux parties prenantes de s’exprimer auprès des instances réglementant le déploiement éolien et, ainsi, d’influer directement dans le développement d’un projet.
Un projet qui franchit toutes les démarches requises pour l’obtention des permis requis pour la construction et l’exploitation d’un parc éolien et qui maintient les engagements liés à ces autorisations dans le temps a ainsi grandement satisfait à la définition de l’acceptabilité sociale donnée par le gouvernement.
Combien de temps faut-il pour que les éoliennes soient carboneutres?
Le Scientifique en chef du Québec indique qu’une durée de 12 à 18 mois est nécessaire pour compenser les émissions liées à la fabrication et la construction d’un parc éolien implanté au Québec.
La fabrication, le transport et la construction d’un parc éolien créent des émissions de gaz à effet de serre (GES), c’est que l’on appelle l’empreinte carbone du projet. Toutefois, une fois qu’une éolienne est en exploitation, elle ne crée pas directement d’émissions de GES additionnelles.
Le calcul du « remboursement » des émissions de GES générées pendant la construction d’un projet et durant son opération dépend de plusieurs facteurs comme : la taille et le modèle de l’éolienne, la distance entre les acteurs de la chaîne d’approvisionnement, la distance entre le turbinier et le site, ainsi que le type d’énergie utilisée dans la fabrication, le transport et la construction.
Qu’arrive-t-il à la fin d’un contrat d’approvisionnement en électricité d’un parc éolien?
Les parcs éoliens les plus récents de l’Alliance sont développés sur la base de contrats d’approvisionnement en électricité (CAÉ) d’Hydro‑Québec d’une durée de 30 ans. Les éoliennes déployées dans le cadre d’un projet doivent être certifiées pour une période comparable équivalente. Les opérateurs de ces parcs visent, par la mise en place de programmes d’entretien préventif, à assurer un bon fonctionnement sur l’entièreté de la période et souvent à prolonger la durée d’utilisation des équipements au-delà de la période de certification.
Toutefois, à la fin d’un CAÉ particulier, deux choix s’offrent à l’Alliance et à ses partenaires privés :
- le démantèlement du parc éolien; ou
- le renouvellement du CAÉ pour allonger la période de production du parc éolien.
Dans le cas où le CAÉ n’est pas renouvelé, le parc est démantelé conformément aux exigences d’Hydro‑Québec.
Lorsqu’un projet arrive à la fin de sa vie utile, qui est responsable du démantèlement?
Tous les contrats d’approvisionnement en électricité (CAÉ) d’Hydro‑Québec liés aux projets éoliens de l’Alliance comportent une obligation de démantèlement dans l’année suivant la fin du contrat. Cette obligation est assortie de garanties financières que doit mettre en place le parc éolien ou ses propriétaires, et ce, plusieurs années avant la fin du contrat. Le montant de la garantie de démantèlement est établi sur la base d’un plan de démantèlement préparé par un expert indépendant, approuvé au préalable par Hydro‑Québec, qui en calcule les coûts. Le plan de démantèlement est soumis à Hydro‑Québec pour son approbation et doit démontrer qu’il respecte les normes et règlements en place. Une fois le plan approuvé, le parc éolien doit donc offrir une garantie financière à Hydro‑Québec dont le montant est équivalent au coût du démantèlement évalué.
Il est donc de la responsabilité des propriétaires du parc éolien de démanteler ce dernier au terme du CAÉ avec Hydro‑Québec. S’ils ne se conforment pas à leurs obligations contractuelles de démantèlement, Hydro‑Québec utilisera les garanties financières mises en place pour démanteler le projet selon les normes et règlements applicables.
À la suite du démantèlement d'un projet, est-ce que les éoliennes ainsi que les autres équipements sont réutilisés ou recyclés?
La très grande majorité des matériaux composant une éolienne moderne est recyclable. Plus de 90 % de la masse d’une éolienne (acier, béton, aluminium, cuivre) est réutilisée ou recyclée dans des filières existantes. De plus, certaines composantes électriques ont de longues durées de vie et pourraient effectivement être réutilisées et non démantelées pour le recyclage des métaux.
L’essentiel de la discussion autour des défis de réutilisation ou de recyclage à la suite du démantèlement de parcs éoliens se concentre autour de l’enjeu des pales. Pour plus d’information en lien avec les différentes initiatives en cours, la lecture du rapport Matériaux de la transition énergétique : État de la situation et pistes de solution, publié par Recyc‑Québec en novembre 2022, permet d’apprécier les diverses options de valorisation.
Est-ce que la construction des parcs éoliens accélère la dégradation des routes?
Les routes et chemins publics empruntés lors de la construction d’un parc éolien font systématiquement l’objet d’ententes d’utilisation avec les autorités concernées (municipalité, MRC ou ministère des Transports du Québec). Ces ententes visent à assurer la pérennité des ouvrages en s’assurant du partage des coûts et à définir les mises à niveau nécessaires.
Antérieurement à la construction de tout projet éolien, un inventaire de l’état des routes qui seront utilisées pour le transport des équipements et matériaux requis pour la construction est effectué. Par la suite, si cela est requis, des travaux de remise en état sont réalisés pour corriger toute détérioration résultant du passage des transports reliés à la construction du parc éolien.
Est-ce la responsabilité de l’Alliance d’acquérir les droits fonciers nécessaires auprès des propriétaires de terrains privés dans le cadre de projets ou de portion de projets n’étant pas situés en terres publiques?
Non, il est de la responsabilité des partenaires privés d’acquérir les droits fonciers nécessaires aux projets auprès des propriétaires privés. Une grande partie des droits fonciers sont obtenus par les partenaires privés lors du développement initial du projet qui précède les appels d’offres, phase au cours de laquelle l’Alliance n’est généralement pas impliquée.
Est-ce la responsabilité de l’Alliance d’acquérir les droits fonciers nécessaires auprès du gouvernement du Québec dans le cadre de projets ou de portion de projets étant situés en terres publiques?
Non, il est de la responsabilité des partenaires privés d’acquérir les droits fonciers nécessaires aux projets auprès du ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Le processus d’obtention des droits fonciers en terres publiques débute lors de la phase de développement du projet qui précède les appels d’offres, phase au cours de laquelle l’Alliance n’est généralement pas impliquée.
Est-ce la responsabilité de l’Alliance d’acquérir les éoliennes nécessaires à un projet dont elle est partenaire?
En tant que partenaire des projets, l’Alliance a bien entendu son rôle à jouer dans une décision aussi importante quant à la viabilité d’un projet éolien. Cela étant dit, l’Alliance profite de l’expertise de ses partenaires privés pour effectuer un choix éclairé.
Il est important de savoir que cette décision névralgique est fortement encadrée lors des appels d’offres éoliens d’Hydro‑Québec. En effet, la société d’État pose des conditions d’éligibilité aux soumissionnaires liées à la certification, la fiabilité et la capacité à opérer dans les conditions hivernales du Québec des éoliennes qu’ils choisissent d’intégrer à leurs soumissions. Le résultat est que les éoliennes installées au Québec sont fabriquées par des manufacturiers reconnus mondialement et que ces derniers ont su démontrer à Hydro‑Québec qu’elles peuvent opérer dans ce climat. En guise d’exemple, Hydro‑Québec a exigé à son plus récent appel d’offres que les éoliennes incluses aux soumissions soient équipées de systèmes de dégivrage des pales pour maximiser leur production en période hivernale.
Que se passe-t-il si la capacité de production réelle est moins élevée que celle prévue? Cela influence-t-il les distributions aux municipalités membres de l’Alliance?
Les revenus d’un parc éolien sont directement liés à sa production et les distributions aux actionnaires le sont donc également. Le regroupement des partenaires communautaires et de leurs membres au sein de l’Alliance visent, entre autres, à atténuer les risques liés à de telles situations. La stratégie de portfolio et de diversification territoriale des projets éoliens de l’Alliance contribue à minimiser l’impact de la variation de la production annuelle d’un projet éolien sur les distributions aux communautés de l’Alliance.
À cela s’ajoute que, depuis maintenant plusieurs décennies, les entreprises et les firmes d’experts œuvrant dans l’analyse de la ressource éolienne ont su démontrer que, bien que le vent soit intermittent et saisonnier, lorsqu’il est mesuré annuellement, ses caractéristiques ne varient pas drastiquement d’année en année. Ces mesures sont compilées et analysées par des équipes spécialisées de météorologues et d’ingénieurs pour produire un rapport certifié sur la ressource éolienne. Ce type de rapport d’experts est d’ailleurs demandé par Hydro‑Québec aux soumissionnaires puisque c’est sur cette base qu’est établie l’énergie contractuelle annuelle du contrat d’approvisionnement en électricité (CAÉ) offert aux projets sélectionnés.
L'énergie produite par les parcs éoliens de l’Alliance est-elle exportée ou est-elle utilisée au Québec?
L’énergie produite par les parcs éoliens codétenus par l’Alliance est entièrement vendue à Hydro‑Québec. C’est donc Hydro‑Québec qui en gère la vente et la distribution.
Il est toutefois intéressant de constater que les appels d’offres éoliens desquels émergent les projets de l’Alliance visent à combler les besoins en électricité des clients résidentiels, commerciaux et industriels d’Hydro‑Québec. En effet, ces appels d’offres découlent d’activités dites réglementées, en ce sens qu’elles sont autorisées par la Régie de l’énergie du Québec et qu’il s’agit essentiellement de mesures visant à combler les besoins du Plan d’approvisionnement d’Hydro‑Québec. Ce plan ne concerne pas les exportations, il traite uniquement des besoins québécois en électricité.